L'aumônerie de l'EHPAD "LOGIS de VALRIC" 
rattaché au CH de La Valette, à Saint Vaury

Description de notre action 

(écrit par Ginette Larose, janvier 2022)

Depuis la création du Logis de Valric, une équipe d'aumônerie a pris l'habitude d'aller chaque semaine dans ce service pour un petit temps de prière. C’est le père Maxime DUCHATEAU qui avait institué ce service. Ensuite il fut remplacé par le père Vincent JOMIER.

L'équipe aujourd'hui

Ces deux aumôniers allaient chaque semaine à Valric. Puis ils furent remplacés par le père Emmanuel DANGIN qui - malheureusement débordé de travail - ne peut venir aussi fréquemment. De plus, l'équipe qui comportait toujours 5 à 6 personnes s'est aussi considérablement réduite. Avant la covid, nous étions toujours 3. Mais le couple qui m'accompagnait n'étant pas vacciné, je me retrouve seule la plupart du temps.

Cela ne me gêne pas trop car je connais bien les résidents qui pour la plupart étaient d'anciens patients car avant ma mise à la retraite je travaillais depuis 1963 comme infirmière psychiatrique dans ce même établissement. La plus grande difficulté est d'aller chercher les résidents qui ne sont jamais au même endroit et qui déambulent dans tout le service. Il est parfois très difficile de les canaliser.

Notre temps de prière hebdomadaire

Au début, lorsque nous étions 3, nous lisions les textes du jour, priions le chapelet. Mais maintenant, seule, les choses sont un peu plus compliquées. Les textes sont souvent difficiles à comprendre.
Aussi ai-je  décidé de faire autrement pour éveiller leurs centres d'intérêt et leur curiosité.

Après le signe de croix, nous faisons un petit débriefing : Que s'est-il passé cette semaine ? Qu'avez-vous fait ? Qu'est-ce qui vous a marqué ? Qu'avez-vous mangé ? Je sais bien que toutes ces personnes portent une grande importance à la nourriture, notamment aux desserts. Pour eux, Noël c'est la buche, l'Epiphanie la galette, Pâques les œufs... 

Ensuite sur une Bible pour enfants, je lis une histoire en rapport avec l’Evangile. Et ils aiment écouter ces histoires toutes simples. Et je me suis aperçue qu'ils s’intéressent - même avec d'importants troubles cognitifs - quand on leur parle simplement. De plus j'essaye de toujours faire appel à leur mémoire ancienne, à leur jeunesse. Et bien des choses reviennent.

Puis nous faisons un semblant de « prière universelle ». Chacun dit pour quoi ou pour qui nous allons prier. Il faut dire que la plupart sont complètement isolés: soit ils n'ont plus de famille, soit ils sont délaissés par leurs proches. Bien sûr, nous prions pour qu’ils aient des visites, du courrier. Ils prient aussi toujours pour les soignants, le personnel du service, le cuisinier si important, les pauvres, les sans-domicile. 

De plus, nous échangeons de façon très libre à partir d'un mot, d'un petit texte. Ainsi dernièrement nous avons beaucoup échangé sur l'amour, l’amitié, le pardon, la violence et surtout la PAIX et la FRATERNITE. Il est évident que l'isolement et la souffrance attirent beaucoup leurs réflexions.
Ainsi notre temps de prière se transforme souvent en groupe de parole.

Quant au nombre de participants, ce n'est pas très régulier : cela varie de 4 à 8 ou 9, voire plus. Tout dépend de leur état. Mais, ce qui est important, c'est de savoir que le mercredi après-midi, ils attendent dans l'entrée. C'est un point de repère.

Occasionnellement, c'est aussi un accompagnement individuel...

Depuis 2 ans, le père Emmanuel - responsable de la pastorale de la Santé - m'avait confié une personne que je voyais individuellement tous les mercredis. De plus, lorsque son état s'aggravait, je revenais la voir le samedi. Elle éprouvait toujours le besoin de prier et de chanter notamment Marie, Joseph et Jésus bien sûr. Je l'ai régulièrement suivie pendant 2 ans jusqu'à son décès. J'ai aussi tenu à l'accompagner lors de sa sépulture.

Les messes

Il est à noter que le père Emmanuel célèbre la messe lors des importantes fêtes religieuses. Alors sont invités les patients des autres services.